Solo de Concert

Paul Antonin Vidal est né à Toulouse en 1863 et mort à Paris en 1931. Après des études au Conservatoire de sa ville natale, il poursuit son éducation musicale au Conservatoire de Musique de Paris qui se conclut en 1879 par un 1er prix d’harmonie et en 1881 par un 1er prix de contrepoint. Vidal est 1er grand Prix de Rome en 1883 et dévient sous-chef des chœurs à l’Opéra en 1889. Suivent les postes de directeur de chant en 1892 et de chef d’orchestre en 1906. De 1914 à 1919 il est directeur de la musique à l’Opéra Comique.

De 1910 à 1930, Vidal enseigne le solfège, l’accompagnement, le contrepoint et fugue au Conservatoire de Paris. Il laisse une abondante production musicale: cantates, opéras, opérettes, ballets, musiques de scène, etc.

Le Solo de Concert [qui fût publié à l’époque par Millereau (Schoenaers succ’) - 1861-1917 - mais plus dispnible depuis] est dédié à son frère Joseph-Bernard Vidal (1859-1924), également chef d’orchestre et compositeur.

Un Allegro initial en La mineur fait appel à la vélocité du trombone dans le registre aigu. Il est suivi par un Adagio lyrique en mi mineur. La partie ultime en 3/8 est un Allegro Vivo en la majeur, qui se transforme en une phrase chantante en ré majeur, avant de terminer en La sur des arpèges montants et des gammes descendantes d’une virtuosité certaine.

Le Solo de Concours est un exemple typique d’une pièce de concours: elle expose un inventaire de la technique instrumentale de l’époque.

Le «Morceau de lecture à première vue  est lié au concours pour lequel le Solo de Concert a été composé. En effet, l’usage du concours au Conservatoire de Paris prévoyait qu’en dehors du Morceau de Concours, les participants avaient une autre œuvre imposée. Plus courte, elle serait à déchiffrer le jour du Concours. Généralement, le compositeur de la pièce de concours composait également la pièce à déchiffrer. En 1897, la pièce imposée est le Solo de Concert No. 2 de Paul Vidal.

Pendant la première période du xixe siècle, l’accompagnement de la pièce à déchiffrer est confié le plus fréquemment au violoncelle. Plus tardivement, le piano va peu à peu s’imposer, mais de façon très inégale selon les instruments. Le trombone se verra accompagné par le piano à partir de 1872. (Benny Sluchin)