Paying the Piper

Basée sur une gamme artificielle à neuf tons et son accord parfait augmenté complémentaire, le développement frénétique des motifs de l’exposé initial se heurte à la tonalité simple d’une anodine mélodie néo-rococo. C’est l’effet sonore de l’ouverture et de la fermeture des portes de studios d’étude d’un conservatoire qui m’a donné l’idée de juxtaposer ces deux idées musicales incongrues. Dans l’une des classes, de jeunes musiciens tentent furieusement de maîtriser une «musique moderne» aux innombrables défis techniques et bruyantes dissonances. Les séquences de gammes disjonctées sont constamment répétées et irrégulièrement interrompues. Dans un autre studio, des étudiants tentent scrupuleusement de trouver un style classique «authentique» en reprenant inlassablement la base d’un air simplet.