Facing Death

La biographie de Miles Davis parut en 1989, lorsque Louis Andriessen enseignait à la State University of New York de Buffalo. Pendant qu’il lisait le livre, il sut tout à coup quel devait être le thème de la pièce qu’il devait composer pour le Kronos Quartet : le bebop, et en particulier l’œuvre de Charlie Parker. Il voulait réussir l’impossible : le bebop n’est pas du tout un style idiomatique pour les instruments à cordes. Mais il avait eu une grande influence sur le développement musical d’Andriessen dans ses jeunes années ; il décida donc de travailler sur la musique de sa jeunesse.L’essence du jeu de Charlie Parker est un tempo extrêmement rapide. Ce tempo est très rapide, car le jeu construit sur la structure des accords des mélodies déjà existantes, qui sont jouées deux à trois fois plus vite que la normale. Parker avait besoin de la vitesse pour exprimer musicalement ce qu’il ressentait : il lui restait peu de temps à vivre. C’est la raison pour laquelle l’œuvre s’appelle Facing Death.Au début de Facing Death, Andriessen cite à la note près des improvisations de Charlie Parker. Ornithology est une citation d’une mélodie originale, How High the Moon. Les septième et huitième mesures d’Ornithology sont des motifs importants de la pièce. Toute la composition est un long développement sur un tempo rapide de Parker.